Attentat du Milk Bar – 30 septembre 1956

Le 01/11/2025

Cette semaine, nous avons commémoré une date marquée par la violence et la douleur : le 30 septembre 1956. Ce jour-là, le Front de Libération Nationale frappait Alger en semant la mort et la terreur. Trois civils furent tués, une soixantaine blessés. Parmi eux, des enfants et des familles attablés dans un lieu emblématique du quotidien algérois : le Milk-Bar. Nicole Guiraud, âgée de 8 ans, eut le bras arraché ; Danièle Michel-Chich, 5 ans, perdit une jambe. L’attentat fut commis par Zohra Drif, épaulée de complices qui posèrent également des bombes à la Cafétéria et au Maurétania – heureusement, la dernière n’explosa pas.

On croit souvent que ces attaques furent le début de la Bataille d’Alger. En réalité, celle-ci avait déjà commencé quelques mois plus tôt. Le 20 juin 1956, un ordre glaçant du FLN appelait à abattre tout Européen âgé de 16 à 58 ans à Alger, en représailles à l’exécution de deux de leurs membres. Dès août 1956, l’attentat de la rue de Thèbes, mené par des Européens engagés dans une résistance souterraine, avait déjà ensanglanté la Casbah.

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Yacef Saadi, chef des terroristes de la Casbah, affirma que les bombes du Milk-Bar, de la Cafétéria et du Maurétania n’étaient qu’une riposte à la rue de Thèbes. Mais les massacres de civils européens avaient, en réalité, commencé bien avant. La terreur s’était déjà installée dans les rues, hors de tout cadre militaire, visant aveuglément des innocents.

Ces attentats rappellent surtout la barbarie du terrorisme qui frappe sans distinction, touchant des civils, des familles et même des enfants. La guerre ne s’est pas limitée aux combats entre armées : elle a délibérément brisé des vies innocentes, dans des lieux de vie quotidienne, rendant la violence encore plus insoutenable.

1727865441399Aujourd’hui, nous nous souvenons des victimes de ces attentats et nous leur rendons hommage. Ces vies fauchées dans leur quotidien, tout comme les blessés marqués à jamais, méritent que leur mémoire soit préservée. Leur souffrance nous rappelle la nécessité de ne jamais oublier.