Épisode 1 — Les racines d’un monde disparu
Derrière les dates et les chiffres, des voix : celles de descendants de pieds-noirs qui cherchent à recoller le puzzle d’une mémoire éclatée.
On y parle de “là-bas” — ce mot chargé de mer, d’enfance et de perte —, de malles marquées d’un nom, de recettes devenues trésors, d’exils silencieux et de retours impossibles.
Entre fierté, honte et nostalgie, la troisième génération tente d’apaiser cette histoire, de comprendre sans excuser.

Épisode 2 — 1962 : l’exil en commun
Naître “là-bas”, puis voir ce monde s’effondrer.
1962 : les accords d’Évian, les ports bondés, les valises bouclées dans la nuit.
On dit “rapatriés”, mais eux se sentent “exilés”.
En métropole, l’accueil est rude : clichés, débrouille, silence. Alors on reconstruit — HLM, Carnoux, Notre-Dame d’Afrique miniature — et on apprivoise l’absence.
Reste cette image d’un rivage qui s’éloigne, une dernière fois, pour toujours.

Épisode 3 — Des mémoires en tension
Comment raconter une histoire quand chaque mémoire veut sauver la sienne ?
Les voix se croisent, se contredisent, s’émeuvent.
Entre nostalgie et lucidité, la colonisation reste un mot qui divise — parfois même au sein des familles.
A l’heure où certains défendent encore « l’œuvre française » et où d’autres fustigent cette période, il n’y aura d’apaisement que si l’on regarde l’histoire en face, sans héros ni coupables désignés.

Épisode 4 — Sortir de la fatalité
Deux enfants blessés dans l’attentat du Milk Bar, Nicole Guiraud et Daniel Michel-Chiche, se répondent à travers l’écriture et l’art.
De cette tragédie, ils ont fait une force.
L’un écrit à celle qui posa la bombe : « Voilà ce que j’ai fait de ce que vous m’avez fait. »
L’autre transforme son handicap en œuvre de mémoire.
Autour d’eux, d’autres voix racontent la réconciliation : une famille de Pieds-Noirs et une famille kabyle unies par leurs enfants ; un figuier d’Algérie replanté en France, puis revenu en Kabylie.

Sortir de la fatalité, c’est cela : transformer la douleur en lien, faire dialoguer les mémoires, et semer, enfin, quelques graines d’avenir entre les deux rives.
Une série d’une grande justesse, où l’émotion et l’histoire se répondent.
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