21 janvier 2008 - Résumé des revendications de la Mafa

Par Le 22/10/2015

Dans A propos de la MAFA

Reconnaissance / Réparation

 

Tels sont les domaines principaux auxquels se rattachent les attentes légitimes d’une Communauté qui, contre toute justice, demeure encore en marge de la Communauté nationale, alors que ses Anciens n’ont pas hésité à verser leur sang, sous l’uniforme de l’Armée d’Afrique, chaque fois que la Patrie a été en danger…Les présents documents visent à présenter, thème par thème et sans ordre prioritaire, la plate-forme des principales revendications des Français rapatriés.

Ils ont été établis pas le groupe de travail du Comité de Liaison CLAIRR regroupant les associations suivantes :

@ssociation des @mis d’@lgérianie / A.N.F.A.N.O.M.A Association Nationale des Français d’Afrique du Nord, d’outre-mer et de leurs amis / A.R.M.R Association des Rapatriés Mineurs lors du Rapatriement et des Pupilles de la Nation / Association des Familles des Victimes du 26 Mars 1962 et de leurs alliés / M.A.F.A Maison des Agriculteurs Français d’Algérie.

 

Les principales Revendications des Français « Rapatriés »

Au lendemain de l’élection présidentielle et à la veille de la constitution d’une nouvelle assemblée parlementaire, les représentants des principales associations revendicatives, unis au sein duC.L.A.I.R.R. (Comité de Liaison des Associations Indépendantes et Revendicatives de Rapatriés) ont le devoir de présenter aux Candidats les revendications des membres de leur communauté, non satisfaites quelque cinquante ans après le repli de Tunisie et du Maroc et quarante-cinq ans après l’exode d’Algérie, et de leur demander leur position et leurs intentions face à ces problèmes.

Le débat parlementaire de décembre 2003 avait fait naître un grand élan d’espoir, vite ramené aux réalités de la loi du 23 février 2005 qui, présentée un temps comme destinée à régler l’ensemble du dossier, s’est avérée incomplète et discriminatoire. Le besoin de changement, de renouveau que vient de traduire le débat de société au cours de la récente campagne électorale est partagé par les Français » rapatriés »

Aujourd’hui, les Français « rapatriés » et leurs proches s’indignent de constater :

  • Ici, sur le territoire national,

Où semble perdurer la difficulté de la Nation à reconnaître les responsabilités du gouvernement de l’époque dans l’abandon des territoires et dans les conditions dramatiques qui l’ont précédé, accompagné et suivi, avec les conséquences qui doivent en découler (en témoignait encore le refus opposé au rappel des dates emblématiques des tragédies du 26 mars à Alger et du 5 juillet à Oran lors de l’hommage rendu le 5 décembre 2006 aux victimes civiles, à Paris)

  • Le maintien de l’injustice née de la spoliation et de la privation de jouissance des Français contraints à l’abandon de leur toit, de leur outil de travail, de leur emploi, de leurs biens et à l’exode
  • La détresse dans laquelle se débattent quelques milliers de leurs compatriotes frappés de surendettement et menacés d’une nouvelle dépossession, voire d’expulsion
  • Les difficultés qu’ils rencontrent pour faire valoir leur droit à une retraite décente
  • La présentation superficielle, déformée, critique et caricaturale de leur Histoire tant dans l’Enseignement public que par les médias nationaux, portant atteinte à la mémoire de leurs aïeux
  • La persistance de la polémique sur la date du 19 mars 1962, celle d’un cessez-le-feu non-respecté qui a marqué le point de départ du processus sanglant, ayant généré massacres et exode
  • Les inquiétudes suscitées par la mode insistante de la repentance

 

  • Là-bas, en Algérie :

Où s’est installé dans les interventions publiques officielles à l’adresse des partenaires français un climat de surenchère permanente,

  • la profanation, la dispersion ou la destruction des symboles sacrés de leur présence et notamment des cimetières chrétiens et juifs, des monuments aux morts, des archives d’état civil et patrimoniales
  • l’interdiction d’entrée et de séjour sur le territoire algérien opposée à certains Harkis maintenus inhumainement séparés de leur famille
  • la prolifération des insultes à caractère outrageant visant la période de présence française, l’exigence instante et humiliante de repentance demandée à la France et l’ingérence de cet Etat dans les affaires intérieures françaises, sans réaction officielle de nos représentants

 

Un nouveau Président de la République vient d’être installé. Il nous a reçus, écoutés et a pris un certain nombre d’engagements envers notre Communauté et notamment celui de renforcer les moyens interministériels au service des Rapatriés. Nous souhaitons également le maintien de la structure ANIFOM comme la reconduction d’un Haut Conseil des Rapatriés, sous réserve d’aménagement de sa composition et des modalités de désignation de ses membres. Demain notre représentation parlementaire sera reconstituée. Nous comptons sur elle et donc sur vous pour veiller à la mise en œuvre par le nouveau gouvernement des mesures promises et nous aider à les compléter pour parvenir enfin au règlement définitif du problème » Rapatriés « .

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