21 janvier 2008 - Harkis et membres des formations supletives

Par Le 21/10/2015

Dans Revendications matérielles

"Quiconque n’a pas vu dans le drame algérien cet élément fondamental, la trahison pure et simple par la France de plusieurs dizaines de milliers de Musulmans qui croyaient en sa protection comme l’enfant croit à celle de ses parents, quiconque n’a pas reçu cette blessure de l’âme, ne peut prétendre humainement juger..."

G. Baïlac

Principaux textes récents : Loi du 11 juin 1994 ; circulaires du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité des 22 octobre 1997 et 7 mai 1998 ; convention Etat/A.N.P.E. du 24 juin 1998. Loi du 23 février 2005, article 5, 6, 7, 8, 9, 10 et 11 ; Décrets d’application…

 

Le problème posé par l’installation sur le sol national, contre le gré du gouvernement français de l’époque, des rescapés de l’épuration à laquelle se sont livrées les Autorités algériennes a été occulté pendant plusieurs décennies. Parqués, pour certains, dans des camps insalubres, après avoir échappé au génocide, les membres de cette Communauté, qui sous le terme générique " Harkis " englobe en réalité les membres des forces supplétives combattantes (Moghaznis et autres) restés fidèles à la France, n’ont subi depuis que déceptions et humiliations. Seules les réactions, souvent violentes, des jeunes appartenant à la deuxième ou troisième génération ont enfin imposé l’adoption de mesures enfin globalement sérieuses au profit des Harkis survivants, même si subsistent encore des difficultés pratiques à résoudre et notamment le cas particulier de certaines veuves. Parmi les mesures légitimement appréciées, citons la pérennisation de la journée d’hommage solennel aux forces supplétives locales et notamment aux " Harkis ", le 25 septembre de chaque année et les dispositions prévues par la Loi du 23 février 2005.

Encore convient-il de rappeler que nombreux sont les civils d’origine arabo-berbère qui, sous l’appellation tout aussi discutable de " Français Musulmans ", sont restés par conviction fidèles à la France et ont dû quitter l’Algérie. Les uns comme les autres, avec leurs spécificités propres, font partie intégrante de notre Communauté rapatriée.

Demeure difficile la situation des descendants de ces " Harkis ", notamment dans le domaine de l’emploi.

 

  • Nous demandons que soit enfin réglée la question de la libre circulation de tous les anciens Harkis en Algérie.
  • Nous demandons que la Nation accorde une attention particulière au règlement des problèmes de formation et d’emploi de leurs descendants.
  • Nous demandons que la condamnation des injures contre la communauté Harkie soit assortie de sanctions expresses et poursuivie avec fermeté.
  • Nous demandons instamment enfin que soit réparée la discrimination intolérable dont souffrent encore les Harkis de souche européenne qui ont été exclus de toutes les dispositions prises en faveur de la Communauté Harkie et que des mesures d’harmonisation soient mises en oeuvre pour mettre fin à cette inégalité flagrante.

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