5 juillet 2025 – Commémorations du massacre d’Oran.

Le 03/08/2025

Dans L'actualité de la MAFA

Ce 5 juillet, invitée par le GRFDA et la MAFA, une centaine de personnes s'est rassemblée au Mémorial National de la Guerre d’Algérie à Paris pour commémorer un des épisodes les plus tragiques de l'Histoire nationale : le massacre de 700 civils français à Oran le 5 juillet 1962.
Massacrés, enlevés sous les yeux de l’Armée française restée l’arme au pied, ces femmes et ces hommes n’étaient ni militaires, ni combattants. Ils étaient professeurs, commerçants, enfants, retraités. Leur seul tort : être de souche européenne dans une ville où le nouvel ordre indépendantiste voyait en eux des cibles à abattre.
 

Cette année, Boulevard Voltaire a consacré un reportage à cette cérémonie d’hommage. On y découvre les témoignages bouleversants de deux filles de victimes, empreints d’une grande dignité.
Lien de la vidéo : https://lnkd.in/eSuuZyHp

Colette Ducos-Ader, Présidente du GRFDA et Jean-Félix Vallat, Président de la MAFA, sont revenus sur ce tragique événement occulté et inconnu des Français métropolitains.

Extraits du discours de Colette Ducos-Ader :
« Le mensonge est présent depuis les accords d’Évian jusqu’à ce jour. L’État a volontairement occulté le drame des enlevés portés disparus. »
Points clés de son intervention :
• Le silence d’État sur les disparus civils et militaires
• Le rôle central du GRFDA dans la reconstitution d’une liste vérifiée et exhaustive
• La création en collaboration avec la MAFA et SOLDIS du site “Graines de Mémoire”, plateforme numérique universelle pour faire vivre le souvenir des civils et militaires français disparus : www.grainesdememoire.org
• Une reconnaissance équilibrée : pas de célébration unilatérale des figures du FLN sans hommage aux victimes françaises.

Extraits du discours de Jean-Félix Vallat :
Le droit d’un peuple de vivre sur sa terre natale ne procède pas exclusivement de la filiation de chacun de ses membres, mais essentiellement des relations nouées au fil du temps entre les êtres et avec la terre. Pourtant, en juillet 1962, dans l’indifférence générale, c’est le peuple français d’Algérie qui est expulsé d’une terre sienne depuis 132 ans… »
Dans son intervention dense et documentée, il est revenu sur :
• L’oubli volontaire de l’apport de l’Algérie française à la Libération de la France (1943-45)
• Les déformations de la vérité historique sur les responsabilités dans la guerre d’Algérie
• La réalité du 5 juillet 1962, appuyée par les archives de l’Armée et de la Croix-Rouge
• Le refus de la repentance à sens unique, qui passe sous silence les 5 626 victimes civiles européennes et les exactions du terrorisme FLN.

Tant que justice ne sera pas rendue aux morts d’Oran et à toutes les victimes de l’Algérie Française, notre combat continue. Pour la mémoire de toutes ces victimes, le rétablissement de la vérité historique, la reconnaissance et la dignité

 

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