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La nécessité d’une reconnaissance mutuelle des souffrances communes.
Le 17 octobre 2025, l’Ambassadeur de France Stéphane Romatet a participé à la cérémonie organisée par la ville de Paris et commémorant les victimes algériennes de la répression par la police française de la manifestation pro-FLN du 17 octobre 1961 à Paris.
Ce geste, fait dans un souci de reconnaissance de cet événement tragique, doit néanmoins être considéré dans un cadre plus large : reconnaitre les souffrances engendrées par la guerre d’Algérie. Il est insupportable que ces reconnaissances soient toujours faites dans un seul sens.
L’année dernière, le dépôt d’une gerbe sur la tombe de Lardi Ben Mehdi par l’ambassadeur Romatet en Algérie fut particulièrement choquant pour les Français d’Algérie. Rappelons que Larbi Ben Mehdi était le terroriste algérien chef de la bataille d’Alger ayant utilisé les pires méthodes contre les populations civiles de la ville. Arrêté par l’armée française, Il fut exécuté dans sa cellule.
Sur ces différents points, la MAFA souhaite rappeler son attachement au droit de savoir et à la reconnaissance des souffrances de toutes les victimes des événements de la Guerre d’Algérie, objectif qui ne peut être atteint qu’à travers un dialogue équilibré nécessaire et une reconnaissance réciproque. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise victime, il n’y a que des victimes ! Nous ne pouvons que constater, amers et indignés, que cette reconnaissance ne se fait qu’à sens unique. Aucune reconnaissance du pouvoir algérien concernant les massacres des Français d’Algérie et des harkis, aucune déclaration concernant les violences du FLN sur les populations arabes civiles de l’époque. Rien.
L’Etat algérien persiste dans une posture de déni historique et d’hostilité diplomatique, maintenant un discours revanchard à l’égard de la France, en dépit de faits historiques incontestables et des liens d’amitié et de fraternité entre Français et Algériens.
La MAFA déplore le comportement des autorités françaises, cherchant absolument à renouer des liens avec un gouvernement algérien qui ne cherche en rien l’amélioration des relations franco-algériennes. En agissant ainsi, les pouvoirs publics français ne font qu’alimenter les revendications d’un Etat militaire corrompu et dictatorial qui n’a aucune autre alternative que d’accuser la présence française en Algérie pour se justifier de son impéritie et de son incapacité à gérer son pays.
Notre association appelle à une reconnaissance mutuelle des tragédies. Une reconnaissance politique basée sur des faits historiques, sans autre objectif que l’apaisement des relations entre nos deux rives. Mais pour ce faire, les efforts doivent être mutuels et ce n’est aujourd’hui pas le cas. Notre gouvernement doit en tirer les conclusions qui s’imposent.

Retour en image du colloque
La MAFA a eu l’honneur de participer au colloque “Les mémoires et les résiliences des rapatriées”, organisé par la Ville de Nice au Centre Universitaire Méditerranéen.
Cet événement, placé sous le signe de la mémoire et de la résilience, a permis de rappeler l’importance de préserver l’héritage des rapatriés d’Afrique du Nord, de leurs familles et de ceux qui ont contribué à bâtir des ponts entre les deux rives de la Méditerranée.
Nous avons eu le plaisir d’échanger avec de nombreuses associations engagées, parmi lesquelles l’ANERANA, représentée par Pierre Marseille, le CDHA et le GRFDA, ainsi qu’avec un public attentif et passionné.
Un grand merci à Agnès Rampal et à ses équipes pour leur accueil, ainsi qu’à Marc BENVENISTE, Julien Benitah, Kosanic Catherine et au personnel du C.U.M. pour la qualité de l’organisation.
Transmettre cette mémoire n’est pas seulement un devoir de souvenir : c’est un acte de continuité et de vérité, essentiel pour comprendre notre histoire commune, donner du sens au présent et éclairer les générations à venir.
Colloque | Les mémoires et les résiliences des rapatriés
Comment transmettre, protéger et faire vivre les mémoires des rapatriés d’Algérie — et notamment celles des personnes qui ont disparu pendant la guerre d’Algérie ?
Série de podcast - France Inter
Ils ont aimé, souffert, quitté, puis se sont longtemps tus : les Pieds-Noirs racontent enfin leur histoire.
Cette semaine, la MAFA vous présente l’excellente série documentaire de France Culture :
« Les Pieds-Noirs d’Algérie : la colonisation pour mémoire », réalisée par Marceau Vassy et Cécile Laffon.
Une traversée sensible de plus d’un siècle d’histoire, où la grande Histoire rejoint l’intime, celui des familles de rapatriés.
Attentat du Milk Bar – 30 septembre 1956
Cette semaine, nous avons commémoré une date marquée par la violence et la douleur : le 30 septembre 1956. Ce jour-là, le Front de Libération Nationale frappait Alger en semant la mort et la terreur. Trois civils furent tués, une soixantaine blessés. Parmi eux, des enfants et des familles attablés dans un lieu emblématique du quotidien algérois : le Milk-Bar. Nicole Guiraud, âgée de 8 ans, eut le bras arraché ; Danièle Michel-Chich, 5 ans, perdit une jambe. L’attentat fut commis par Zohra Drif, épaulée de complices qui posèrent également des bombes à la Cafétéria et au Maurétania – heureusement, la dernière n’explosa pas.
Portrait – Pierre Velsch, un Français d’Algérie au service de la Libération
Né en 1926 à Kouba, en Algérie, Pierre Velsch fait partie de ces Français d’Algérie qui, au cœur de la Seconde Guerre mondiale, ont choisi de se lever pour défendre la liberté de la France.
Hommage aux militaires français portés disparus en Algérie
Ce samedi 30 août, l’association SOLDIS, présidée par le Général (2S) Henry-Jean Fournier, a organisé à Port-Vendres (66) une cérémonie à la mémoire des militaires français portés disparus.
Un lieu hautement symbolique, face au monument érigé en 2022 par SOLDIS pour rappeler leur sacrifice.
La MAFA, représentée par sa vice-présidente Colette Ducos Ader, a eu l’honneur de déposer une gerbe de fleurs en leur mémoire.
Il y a 70 ans : le 20 août 1955 dans le Nord-Constantinois
Le 20 août 1955 est un moment dramatique de la guerre d’Algérie, peu évoqué par les historiens et par la presse, à l’inverse du 8 mai 1945 de Sétif auquel il peut être comparé.
Vers une reconnaissance pleine des victimes civiles françaises de la guerre d’Algérie ?
Le mois dernier, le Pdt de la MAFA, Jean-Félix Vallat, a porté 5 revendications majeures auprès de responsables politiques et mémoriels : Olivier Maigne et Dominique Domine-Cohn (directeur et directeur adjoint du cabinet de la ministre Patricia Mirallès), et Tramor Quemeneur ( secrétaire général français de la commission mixte franco-algérienne d’historiens).
Le 5 juillet 1962, une journée de massacre
La semaine dernière, nous évoquions la commémoration du 5 juillet 1962.
Mais combien savent vraiment ce qui s’est passé ce jour-là à Oran, le lendemain de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie ?
Retour historique sur un événement tragique, longtemps tu, encore trop peu reconnu.
5 juillet 2025 – Commémorations du massacre d’Oran.
Ce 5 juillet, invitée par le GRFDA et la MAFA, une centaine de personnes s'est rassemblée au Mémorial National de la Guerre d’Algérie à Paris pour commémorer un des épisodes les plus tragiques de l'Histoire nationale : le massacre de 700 civils français à Oran le 5 juillet 1962.
Massacrés, enlevés sous les yeux de l’Armée française restée l’arme au pied, ces femmes et ces hommes n’étaient ni militaires, ni combattants. Ils étaient professeurs, commerçants, enfants, retraités. Leur seul tort : être de souche européenne dans une ville où le nouvel ordre indépendantiste voyait en eux des cibles à abattre.
Reportage de Boulevard Voltaire à l'occasion du 5 juillet
[REPORTAGE] À la rencontre des pieds-noirs descendants de disparus d’Algérie.
A l'occasion des commémorations du 5 juillet 1962, le journaliste de Boulevard Voltaire Jean BEXON est venu réalisé un reportage sur le plus grand massacre dont furent victimes les Français d'Algérie.
Interviewé, le président de la MAFA, Jean-Felix VALLAT, y livre son témoignage.
1962 – L’exode oublié d’un million de Français
En quelques mois, fuyant les violences, près d’un million de personnes ont quitté l’Algérie, contraintes à l’exil. Ce furent des Français d’Algérie, juifs, harkis, européens venus de toute la Méditerranée.
Ce fut un peuple arraché à sa terre natale.
Hommage à François CARREGA
François nous a quitté.
Invitation aux commémorations des massacres d'Oran
5 juillet 1962 – 5 juillet 2025 : 63 ans après le massacre d’Oran
Transmettre pour ne pas oublier
Transmettre pour ne pas oublier.
Vendredi 6 Juin : Soirée de soutien à Boualem Sansal
Le collectif de libération de Boualem Sansal vous invite à la soirée de soutien prévue au 6 juin 2025.
La libération de notre ami doit rester une priorité nationale.
Nous vous attendons nombreux à la Mairie du 3ème arrondissement de Paris

Entretien de Jean-Felix Vallat à Valeurs Actuelles
Entretien donné par Jean-Felix Vallat au journal Valeurs Actuelles
5 livres à lire
Les beaux jours reviennent… et avec eux, le plaisir de lire en terrasse. Pourquoi ne pas profiter de ce moment pour (re)découvrir une page essentielle de notre histoire, souvent méconnue, parfois taboue : celle des Français d’Algérie ?
Appel solennel aux familles de disparus
Communiqué commun du GRFDA et de la MAFA en vue de collecter des dossiers de français d'Algérie disparus.


