Si le problème de la saleté au niveau de nos milieux urbains se pose avec acuité, la multiplication des décharges sauvages offre un spectacle hideux aux villes et villages de la wilaya de Béjaïa, qui sont livrés à l’anarchie durant ces dernières années.
“Dans la wilaya de Béjaïa, l’entrée d’une agglomération est non pas indiquée par une enseigne, mais par la présence d’une décharge sauvage au bord de la route.” Ce constat amer est d’un citoyen de la ville des Hammadites qui, à sa manière, tire la sonnette d’alarme sur la prolifération de dépotoirs et autres décharges sauvages qui vilipendent l’image des routes mais surtout des villes et même des villages de la wilaya de Béjaïa. “Mais où jeter tous ces déchets ?” est à présent la problématique qui se pose avec acuité sur le territoire de la wilaya de Béjaïa, devenu ces dernières années un dépotoir à ciel ouvert. Pour ne citer que Béjaïa-ville, Boulimat, Tala Hamza, Sidi Aïch, El-Kseur, Timezrit ou encore du côté de Souk El-Tennine, Aokas, Akbou, Amalou, Boudjellil et Tazmalt, c’est le même constat. Les décharges sauvages et autres dépotoirs pullulent le long des routes de ces régions de la vallée de la Soummam et du Sahel, donnant encore en ce mois d’octobre 2007 une image de désolation. À signaler aussi que Béjaïa est parmi les rares wilayas du pays qui ne dispose pas encore de centres d’enfouissement technique (CET). À Boulimat, sur la côte ouest de Béjaïa, aux abords de la route et à quelques encablures du chef-lieu de wilaya, l’immense décharge où sont jetées chaque jour des tonnes de déchets est toujours là, elle a survécu au temps et aux intentions de son éradication.